Le problème, quand on ne travaille pas, ou qu'on a une activité rémunérée qui est aussi palpitante que la construction d'un puzzle 3000 pièces à l'effigie de chatons jouant avec des pelotes de laine, c'est q'on a beaucoup de temps pour cogiter. Un peu trop de temps. Du coup on se pose des questions sur la composition des crèmes anti-cellulite, sur l'appareil reproductif des présidents du FMI, sur les conséquences du réchauffement climatique sur mes aisselles, sur le sens de la vie.
Réfléchir sur le sens de sa vie quand sa vie est justement aussi sexy et épanouissante que la mienne, ça conduit à une grande peur: ou est ce que j'irai quand je mourrais, vu que ma vie en ce moment ressemble à un pigeon écrasé par un Hummer?
Heureusement, je suis une fille lucide et intelligente. Et je sais qu'après ma mort, j'irai au paradis. La preuve, je n'ai commis aucun des pêchers capitaux.
Réfléchir sur le sens de sa vie quand sa vie est justement aussi sexy et épanouissante que la mienne, ça conduit à une grande peur: ou est ce que j'irai quand je mourrais, vu que ma vie en ce moment ressemble à un pigeon écrasé par un Hummer?
Heureusement, je suis une fille lucide et intelligente. Et je sais qu'après ma mort, j'irai au paradis. La preuve, je n'ai commis aucun des pêchers capitaux.
J'ai fait une liste pour le prouver :
L'orgueil:
Je suis la modestie et l'humilité incarnée. Parce que l'orgueil, c'est quand on a une opinion très élevée de sa valeur, alors qu'au final on ne vaut pas trois kopecs. Or, c'est évident: ma valeur est indéniablement très très élevée. C'est un fait. Pas une affabulation. Je ne me prend pas pour la queue d'une poire, c'est normal, je SUIS la poire, la pomme et la pêche.
L'avarice:
Je ne suis pas radine. Je suis toujours victime de malheureux concours de circonstances. Par exemple, au restaurant, quand il faut partager l'addition, je dois toujours aller faire pipi sans attendre. Quand approche l'anniversaire de Jean Roger, il fait toujours en sorte de me mettre en colère. Non pas qu'il fasse quelque chose de précis. C'est juste dans son regard. Je le sens. Du coup, je n'ai pas d'autre choix que de me fâcher contre lui. Et franchement, acheter un cadeau à quelqu'un avec qui tu es fâché, vraiment, c'est très bizarre, voire totalement déplacé. Et en période de Noël, la totalité de mon entourage me regarde de manière étrange. Quand je vais au café, ça coïncide toujours avec le moment ou j'oublie mon porte feuille à la maison. Je ne suis pas avare, non. C'est juste que c'est mes sous, et que bon, je ne les sors qu'en cas d'extrême urgence. Et un cas d'extrême urgence, c'est quand ça fait une semaine que je n'ai plus de dentifrice, et que ça fait quatre jours que je me nourris de mes rognures d'ongle. Avant, mon haleine est tout à fait acceptable, et les bruits que font mon estomac restent encore relativement discrets. En fait, je suis juste adepte d'un nouveau mode de consommation.
L'envie:
C'est pas mon genre. Je suis ravie d'avoir ce que j'ai, d'être ce que je suis. Ceci dit, je serais encore plus ravie si je pouvais m'agrémenter de deux trois nouvelles paires de chaussures. Non, sincèrement, je suis ravie d'être telle quelle. Être une blogueuse influente, adulée de tous, qu'on arrête dans la rue, à qui on demande des autographes, à qui on offre des camions-benne pleins de cadeaux, à qui on propose d'aller au festival de Cannes tout frais payés, juste pour raconter ses gueules de bois à des hordes de lecteurs déchaînés qui scandent son nom, vraiment, non merci. Non merci. Non merci. Non merci. Je préfère de loin l'anonymat, la médiocrité du quotidien et que la seule marque qui me fasse des cadeau, c'est Auchan parce que j'ai cumulé plein de points de fidélité, et que tu coup j'ai gagné une micro bouilloire aux phtalates. Ahem.
La colère:
Ca ne m'arrive jamais. Mais alors, jamais. Même quand les gens marchent très lentement en prenant toute la largeur du trottoir quand toi tu es pressé et que tu as envie de leur éclater la gueule à coup de pelle. Même quand tu fais la queue à la poste depuis 45 minutes et que la mamie devant toi décide de payer son recommandé en pièces de 5 centimes et que tu as envie de lui enfoncer sa petite monnaie dans les narines. Même quand ta tata Gertrude te dit que si t'as pas de travail, c'est que tu cherches pas, et que donc tu es une flemmarde, et que t'as envie de lui prendre rendez vous avec une conseillère du pôle emploi. Même quand tu vendrais ta mère pour un tuc et que ta moitié l'enfourne avant même que tu aies pu tendre le bras. Même quand tu pètes ta bouteille (pleine) de parfum, et qu'elle explose sur la moquette. Jamais je ne me mets en colère. Je suis la zenitude incarnée. La paix, la douceur et la constance m'habitent en permanence. Mon vocabulaire châtié de nonne en atteste de manière flagrante.
La luxure:
Hin hin hin
Je suis vierge.
(enfin, c'est ce que croit ma mère, et c'est bien ça le plus important)
La gourmandise:
Je ne mange pas de ce pain là. Enfin, sauf si c'est du pain de campagne au levain et qu'il est agrémenté de pâté ardéchois fait maison, de nutella, de beurre demi sel et de quelques radis, de pancetta, de jambon de parme, de confiture de cerise, de brandade de morue, de beurre de cacahuète, de pâte à tartiner au speculoos, de brie de meaux, de gelée de groseille, de comté, de chorizo, de beurre de baratte, du saumon fumé, de bacon, du bleu, de rillette, de bleu, de cornichons, d'oeufs de lump, d'huitres fraîches, de hoummous, de guacamole, de carrés de chocolat noir, de sardines grillées, ou même de rien, juste un poil grillé.
La paresse:
Jamais de la vie. Je suis la fille que la flemme n'atteint jamais. Et si à l'heure actuelle je suis encore dans mon lit, les yeux collés, la bouche pâteuse, en pyjama, pas douchée, alors qu'il est quatorze heures, c'est que... ouais bon, ça va hein, je vais pas non plus me justifier de chacun de mes faits et gestes. Si j'ai envie de rester dans mon pieu, je reste dans mon pieu. On est dans un pays libre que je sache.
Voyez, j'irai au paradis. C'est évident.
Après reste juste à espérer que le paradis ne ressemble pas trop à un clip de Katy Perry, parce que ça me donnerait vite la migraine, sauf si moi aussi j'arrive à me dégotter un de ces soutifs lance-chantilly.
La luxure:
Hin hin hin
Je suis vierge.
(enfin, c'est ce que croit ma mère, et c'est bien ça le plus important)
La gourmandise:
Je ne mange pas de ce pain là. Enfin, sauf si c'est du pain de campagne au levain et qu'il est agrémenté de pâté ardéchois fait maison, de nutella, de beurre demi sel et de quelques radis, de pancetta, de jambon de parme, de confiture de cerise, de brandade de morue, de beurre de cacahuète, de pâte à tartiner au speculoos, de brie de meaux, de gelée de groseille, de comté, de chorizo, de beurre de baratte, du saumon fumé, de bacon, du bleu, de rillette, de bleu, de cornichons, d'oeufs de lump, d'huitres fraîches, de hoummous, de guacamole, de carrés de chocolat noir, de sardines grillées, ou même de rien, juste un poil grillé.
La paresse:
Jamais de la vie. Je suis la fille que la flemme n'atteint jamais. Et si à l'heure actuelle je suis encore dans mon lit, les yeux collés, la bouche pâteuse, en pyjama, pas douchée, alors qu'il est quatorze heures, c'est que... ouais bon, ça va hein, je vais pas non plus me justifier de chacun de mes faits et gestes. Si j'ai envie de rester dans mon pieu, je reste dans mon pieu. On est dans un pays libre que je sache.
Voyez, j'irai au paradis. C'est évident.
Après reste juste à espérer que le paradis ne ressemble pas trop à un clip de Katy Perry, parce que ça me donnerait vite la migraine, sauf si moi aussi j'arrive à me dégotter un de ces soutifs lance-chantilly.
Et si tu commençais par faire un tweet sérieux sur ce que tu veux faire? comme ça on RT : )
RépondreSupprimerMoi dans mon paradis idéal, il y a Katy Perry ; )
Tu cherche dans quel métier déjà? Nan parce que d'après ce que tu viens de dire, tu pourrais devenir une Almira Gulsh sur le modèle Paris Hiltonien.... Y parait que c'est un full time job ça !
RépondreSupprimerun soutif lance-chantilly est indéniablement indispensable.
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