mardi 26 octobre 2010

C'est plus trop trop la saison des petits pois

Je suis cinéphile. J'ai la nostalgie facile.

Exemple: je pense que Dirty Dancing est le meilleur film que la terre ait jamais porté. Si les frères Lumière, Méliès, et Edison avaient su que leur dur labeur allait conduire à de tels sommets de beauté et d'émotion, ils auraient légitimement pu demander à se faire canoniser de leur vivant.

En même temps, comment ne pas faillir devant cette critique sociale d'une justesse inouïe, cette éloge de l'amour, cette exaltation des corps, cette débauche de poésie,  cette hymne à la vie! Plus qu'un simple film, c'est une véritable philosophie, que je m'acharne à respecter coûte que coûte quotidiennement: il n'est pas encore venu le jour ou je laisserai Bébé courir dans un coin comme un cheval sauvage. Dirty Dancing, c'est la quintessence de la sacralité, c'est ce qui me fait me lever le matin, parce que je sais qu'un jour, je pourrais hurler que "i've had the time of my life, yes I swear it's the truth", tout ça parceque mes yeux auront faim.

Chaque hommage rendu à cette perle du septième art m'émeut jusqu'au plus profond de mes os. Tellement je m'identifie à la danse sale (tu rigoles, mais c'est parce que tu m'as jamais vu danser. Sur la vie de Johnny Castle, je danse trop salement), que je prend tout ça un peu pour moi.

Malgré tout, mon bon goût a ses limites. Je veux bien qu'en occident la liberté de dire ce qu'on a envie (ou presque) soie monnaie courante, qu'il y ait un amas de poubelles pleines et de mouches à caca empilées devant les lycées (notamment devant celui qui est à portée de nez de ma porte d'entrée), et que la musique soit un de ses moyens dits "d'expression", mais quand même:

(âmes sensibles s'abstenir - forts risques de liquéfaction du bulbe rachidien à l'écoute de cette vielle croute en putréfaction infestée de larves de blattes même pas digne du pire des DJ de makina espagnole sous méta-amphétamines) (enfin, ce n'est qu'une question de goût mais bon tout de même)

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lundi 25 octobre 2010

ou je rattrape le temps perdu en prenant de l'avance

Les changements de saison, ça m'enchante. Surtout celui-là.

Je trouve que la nature est foutrement bien faite: l'hiver arrive pile-poil quelques jours après que zara ait reçu une superbe collection de pulls qui grattent ornés de cerfs et de chaussures en poil de Yak. Ce qui tombe super bien, parce que je commençais à en avoir ras la cacahouète de mes compensées en liège et de mon top en crochet blanc. 

Ce qui tombe également super bien, c'est que le rayon soupe knorr s'agrandit au fur et à mesure que les jours raccourcissent et que mon envie de me bâfrer de sorbets à la mangue rétrécit. Et que plus la saison des cerises s'éloigne, plus j'ai envie de manger des marrons, des omelettes aux cèpes, et du velouté de courges. Et très étrangement, plus la température baisse, plus j'ai envie de m'enrouler fort dans mon superbe peignoir en pilou gris orné de petits snoopys qui font des bonhommes de neige (ça plus le top en crochet, je suis une fille glamour).

Jusqu'à maintenant, la nature et moi on est carrément sur la même longueur d'ondes. Je veux du pull, elle me donne du froid. Je veux de la botte en caoutchouc imitation léopard (glamour on vous dit), elle me donne de la pluie, je veux une écharpe, elle me donne une angine. Dame nature et moi, on est connectées. A tel point que j'ai pas pu m'en empêcher, j'ai pris de l'avance...

Voici donc comment, depuis une dizaine de jours encore bien trop longs à mon goût, j'emmerde halloween en badant devant les catalogues de noël du CE (cette fois - ci, je prendrais la tête à coiffer), je pique le catalogue Jouet Club des voisins, je zone sans répit sur Marmiton et sur Elle Cuisine à la recherche de la meilleure recette de chapon farci, comment j'économise, centime par centime, pour m'offrir deux calendriers  de l'aven Kinder (un pour novembre, un pour décembre), comment j'ai déjà supplié l'homme pour qu'on sorte le sapin, comment j'ai déjà fait ma liste de cadeaux. Et comment je compte m'échauffer à la grande bouffe finale en m'envoyant au moins deux gueuletons spectaculaires  par semaine afin que mon estomac soit suffisamment distendu pour accueillir un quintal de foie gras poêlé à la confiture d'oignon. Comment je bois un litre de vin chaud par jour et ce, dès le petit déj', histoire de me réchauffer avant d'être trop refroidie. Sans parler de comment je recherche désespérément l'intégrale des films de Maculay Culkin en VHS pour finir de me mettre dans l'ambiance (à défaut n'importe quel téléfilm allemand fera l'affaire).

Sinon, le 3 janvier, telle que je me connais, je ressortirais mon top en crochet et j'achèterai de l'autobronzant. 
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samedi 23 octobre 2010

Mon hommage à Michel Sardou

Michel Sardou est mon chanteur préféré.

Je ne connais que deux de ses chansons. Mais elles sont tellement monumentales qu'elles font de lui le maître du panthéon de la chanson française mondiale et universelle (à mes yeux). Michel Sardou est un génie. Et il sait parler à la femelle de bon goût qui sommeille en moi.

Déjà, les lacs du connemara. Que de folles nuits, de boites de villages en fins de soirées avinées, ou ivre morte, je hurlais comme si ma vie en dépendait que "là-bas, au connemara, on connaît le prix du silence" (tout en me disant que là bas, ils avaient quand même bien de la chance, parce que moi, ici, je connais même plus le prix de ma propre dignité), bras dessus - bras dessous avec de parfaits inconnus aux aisselles aussi malodorantes que leur haleine était chargée! Que de rondes endiablées et de jets de jambes dont l'unique but semblait être de prouver que non, le ridicule ne tue pas, pendant que Michel nous apprenait la vie à l'irlandaise, imperturbable! Que cris gutturaux et de rires gras alors que Sardou, droit comme un i, solide comme un roc, nous donnait une vraie leçon d'histoire-géo sur le pays de la bière, du whisky et des pulls qui grattent, telle que si j'en avait eu des comme ça au lycée je me serai pas pris cette légendaire taule au bac! Michel Sardou est un grand homme. Le regard perdu dans l'immensité de la terre sauvage, les cheveux dans le vent froid et humide, le col du manteau relevé parce qu'une grippe est si vite attrapée en cette saison, il construit l'histoire de l'Irlande en nous procurant de la joie et du bonheur. Trouve moi un chanteur qui en fait autant, vas-y je t'écoute.

Loin de se contenter de nous inculquer la valeur des terres arides, à nous autres, ex-ados insouciants et ignorants les choses de la vraie vie, Michel Sardou a aussi inventé la femme. Celle qui réussit l'amalgame de l'autorité et du charme. La vraie, la couillue, la pute. Celle qui nique à tout va, la cougar, la milf. Celle qui enfonce les portes ouvertes avec ses tétons en téflon. Celle qui s'assoit sur ton visage pour te lire du Nietzsche dans le texte. Celle qui va monter une multinationale de shampooing  juste pour avoir de quoi se faire offrir un gode en or. Celle qui se rase pas l'entre-jambe mais qui collectionne les guêpières Chantal Thomas. Michel Sardou est un génie. Il a inventé la femme qui le fait bander (mais nous révèle au passage qu'il n'a pas tout à fait réglé son complexe d'oedipe). Et elle succombe. Comment pourrait-il en être autrement: Michel transpire le sexe à grosses goûtes.

Mais il ne faut pas croire que la vie de Michel est de tout repos. En 2009, Michel Sardou s'est pris un vent. Une inconsciente probablement, une péronnelle sans cervelle, une idiote au bulbe rachidien atrophié, sinon comment expliquer qu'elle éconduisit lâchement Monsieur Sardou, au point de risquer l'effondrement de tout ce qui fait notre identité et nos valeurs (rien que ça)? Et c'était pas un simple vent des plaines irlandaises apparemment: Ça l'a retourné le petit bouchon. Il a même fait une dépression. Comment je le sais? Si enregistrer un single avec Céline Dion n'est pas un signe flagrant de déséquilibre mental, c'est que j'y comprend rien en psychologie. Bref, Michel déprime, Michel va mal. Il lui faut un exutoire. Heureusement, il a de la ressource. Et pour surmonter l'épreuve que l'univers lui envoie, une seule arme: de la poésie, des filles toutes nues, un ventilateur et une boite à rythme.

Merci Michel.



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Le grand retour

Cela fait une paie (voire plusieurs) que je n'ai pas foutu les pieds sur la blogosphère.

Parce que si j'ai arrêté de foutre les pieds sur mon blog, j'ai aussi complètement lâché l'affaire avec les blogs des autres. C'est que ça demande une sacré discipline de bloguer tout de même. Entre écrire tes propres articles, allez lire les articles des autres, faire en sorte que ma vie soit suffisamment passionnante pour être bloguée, trouver des gens qui ont eux aussi une vie tellement passionnante qu'elle ne peut qu'être bloguée... Si on part du principe que j'ai la flemme d'enlever les croûtes de vernis qui  s'accrochent à mes orteils depuis la fin du mois d'aout, j'ai effectivement d'autres félins à flageller. 

La "blogosphère" (avec des guillemets, parce que nous sommes tout de même en présence d'un idiome que même ma grand-mère pourrait utiliser tant il est über-ringard), ça m'a épuisé. Alors j'ai lâché l'affaire. J'ai même arrêté de payer 1&1. Du coup, il fait la gueule (il est susceptible celui là, je te jure), il a fait disparaître mon ancien blog (il suffirait que je leur donne des sous pour qu'il réapparaisse mais en fait j'en ai pas du tout envie). Tu peux l'oublier celui la. Maintenant, c'est ici que ça se passe. 

Mais d'un coup, tout ça s'est mis à me manquer. Ma vie a toujours aussi peu d'intérêt, j'ai toujours autant la flemme de lire d'autres blogs, j'ai toujours des bouts de violet sur les doigts de pieds,  mais il y a du nouveau.


JE SAIS OU SE CACHE BATMAN  (et ça vaut bien un nouveau blog ça) 



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