lundi 22 août 2011

le plus beau jour de sa vie

Hier était un grand jour. Probablement le jour le plus important de l'année. Un jour qui selon mes critères personnels devrait être férié et payé double à l'avenir.

Certes, hier, la situation en Lybie, c'est un peu emballée, et Kadhafi doit probablement être en train de compter ses abatis. Certes, hier, un orage magistral s'est abattu, un peu comme un message pas vraiment caché du type là-haut, sur les JMJ pendant que BXII tentait de faire son discours. Mais tout ça n'est que flamby périmé, coquillettes trop cuites, et coca éventé face à cet évènement d'envergure mondiale, dont nos petits enfants se rappelleront encore.

Hier, Kim Kardashian s'est mariée.

Oui, je sais, moi aussi ça me le fait: rien que d'écrire cette phrase, ma gorge s'est serrée, les poils de mes bras se sont hérissés, et un frisson a parcouru ma colonne vertébrale.





Putain. Kim s'est mariée. Kim, toi qui tient le monde entre tes doigts manucurés depuis que t'as comme par hasard laisser trainer tes sextape un peu n'importe ou. Kim, toi qui dirige l'entertainment mondial a grand coups de poitrine opulente et de popotin majestueux. Kim, toi qui règne sans partage sur le bling et le mauvais goût en transformant des caisses d'argent durement gagné ton papa décédé en défendant cet agneau d'OJ Siimpson en Louboutins vertigineuses. Kim, toi qui réinvente le concept d'intimité, de vie privée et de générosité en allant jusqu'à foutre des caméras dans les chiottes de tes sœurs pendant qu'elles dégobillent des litres de champagne, pour qu'elles aussi accèdent à la gloire que tu as amplement mérité.
Kim, tu es un exemple pour nous, tu seras un modèle pour nos enfants.


 On peut faire ta bio en deux lignes, pourtant, tu amasses des bennes de pognon dès que tu secoues tes grands cheveux. Tu as bâti un empire sur une vidéo de ton cul, et aujourd'hui, tu te maries comme une vierge. Non sans avoir exhibé pendant plusieurs mois la bague que ton heureux fiancé t'as offerte. Veinarde, c'est pas tout le monde qui peut se vanter d'avoir une bague de 20,5 carats qui vaut le prix de la survie de la Somalie tout entière.

Je sais que les mauvaises langues me diront que j'en fait trop, que t'es finalement pas si importante que ça, surtout au vue de l'actualité mondiale. Ce ne sont que des trolls. La preuve que le mariage de Kim est un évènement qui figurera sur les livres d'histoire de nos enfants: Lindsay Lohan et sa mère étaient là. Et elles étaient belles.

définition du glamour: le mauvais sosie d'Ophélie Winter et le mauvais sosie de BB

Quoi qu'il en soit, Kimy, je te souhaite plein de bonheur, AKA un divorce qui te rapportera tellement de fric que tu pourras offrir des extensions capillaires à tout le sud de la Californie.


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jeudi 4 août 2011

Almira the barbarian

A un moment donné, il faut se rendre à l’évidence. Faire face à la réalité. C’est la crise. L’économie est en berne. La société broie du noir. Les comptes en banque voient rouge. Et moi, il me faut un boulot. De toute urgence
Ce n’est pas du tout le bon moment pour moi de me poser des questions à base de ce que je pourrais bien faire pour gagner ma croûte. Il faut aller à l’essentiel, miser sur l’efficacité. C’est pour ça que je sais désormais ce quel métier je dois faire: réalisateur de film d’action d’époque (bien plus facile à caser sur un CV que réalisateur de film porno).

C’est tout à fait dans mes cordes et je sais exactement comment procéder. 

ETAPE 1: Le scénario
Facile. Il suffit de trouver une légende populaire basée sur des tonnes de testostérone qui n’a soit jamais été adaptée au cinéma, soit il y a plus de 20 ans. On peut piocher dans les comics, dans la mythologie, ou dans la littérature d’aventure. Il est important de garder la trame d’origine, que les spectateurs s’y retrouvent. Coller une histoire de traders démoniaques à Tarzan par exemple serait un échec cuisant. Il s’agit de personnages que tout le monde connaît. Les sortir de leur contexte, ce serait non seulement très déstabilisant pour le public, et puis en plus, ce serait s’infliger du travail inutile. Un con a déjà pris la peine de nous écrire une histoire, contentons nous de l’adapter:  
  • En y ajoutant du cul. Plein. Et des seins aussi. Et même un peu d’amour. Pour attirer les filles.
  • En y ajoutant de la violence. Et des explosions. Et des bagarres. Pour attirer les garçons. Si on veut être un peu subversif, on peut même insérer des scènes de violences impliquant du cul. 
Pas la peine de trop se prendre la tête. Le scénario, c’est juste un moyen d’emballer proprement les scènes de cul et les scènes de violence. Par contre, il n’est pas inutile de simplifier le mythe au maximum, histoire qu’on comprenne bien ou sont les gentils, ou sont les méchants, et que les gentils ont bien raison de se battre avec les méchants. On est pas là pour se prendre la tête non plus…

ETAPE 2: Le financement
Vu la qualité et l’efficacité de mon scénario, je vois pas du tout comment cette étape pourrait poser la moindre difficulté. Autant la sauter tout de suite.

ETAPE 3: Le casting.
On parle de cul et de violence. Il faut donc faire un casting en conséquence. Restons cohérents.

Le héros: Il faut qu’il soit beau, qu’il ait un regard de braise, et beaucoup plus de muscles que la moyenne des humains. S’il pouvait avoir une voix un peu grave et le teint mat des hommes de terrain, ce serait pas mal. Le sourire ultrabright a son importance. On parle de héros. On parle donc de gentil. Et qui dit gentil, dit sourire. Inutile de recruter au cours Florent. C’est pas d’un acteur dont on a besoin, c’est d’un tas d’hormones qui fait baver d’envie filles et garçons (mais pas nécessairement pour les mêmes raisons). Le héros n’aura qu’une dizaine de phrases, de préférence sentencieuses, à balancer durant tout le film. 

L’héroïne: Elle est pas belle, elle est bonne. Si elle a déjà fait du porno ou des trucs approchant, c’est pas grave. Au contraire, ça attire le chaland. Faut qu’elle ait des jolis cheveux, la peau douce, et une énorme paire de sein. Là ou ça se complique, c’est qu’il faut qu’elle ait l’air triste. Et oui, n’oublions pas qu’elle est dans la merde, au point d’avoir besoin d’un héros pour la sauver. Elle peut savoir se battre, mais il faut qu’elle garde un air de biche aux abois en toutes circonstances. Elle n’est là que pour rendre le beau héros encore plus héroïque. C’est une fille, son rôle n’est pas de prendre la vedette.

Le méchant: Lui par contre, il est laid. Il a des cicatrices, il bave. S’il a une voix grave et qu’il sait grogner, c’est encore mieux. Le rire démoniaque est aussi un critère à retenir. Par contre, il faut qu’il soit au moins autant musclé que le héros. Parce que comme dit l’autre, “à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire”. Il faut que les scènes de baston soient crédibles. Si malgré sa vilenie il peut garder une certaine aura sexuelle au point d’attirer l’héroïne dans son lit, c’est bien. Un peu de trahison dans un film d’action n’a jamais fait de mal à personne. Pour rajouter un potentiel cul, on peut lui donner une copine méchante. Elle par contre, elle doit être canon et avoir les yeux qui crient braguette. 

ETAPE 4: Les costumes, les décors et les accessoires
Pour les costumes c’est facile. Pour les garçons, ça va de la peau de bête à l’armure médiévalo-contemporaine. Pour la fille, pas besoin de se prendre le chou: moins elle est habillée, mieux le spectateur se porte. Pour défier la censure, on aura cependant prit soin de lui mettre de grandes extensions de cheveux pour lui cacher les seins. 
Pour les décors, il suffit de poser sa caméra dans des endroits de nature hostile: Ikéa le samedi après midi, le désert, la haute montagne. 
Quant aux accessoires, notamment les armes, il faut que ça fasse mal. Le truc indolore qui te tue d’un coup sec, on en veut pas. Nous ce qu’on veut, c’est des instruments de tortures avec des lames rouillées, pesant des ânes morts, que les personnages principaux brandiront au dessus de leurs têtes en hurlant comme des damnés. La fille, elle peut à la rigueur avoir une lime à ongles incrustée de pierreries, mais pas plus. Il faut rester crédible. 

ETAPE 5: Le tournage
Faire en sorte pendant le tournage que les acteurs couchent ensemble. Quitte à dépenser des fortunes en alcool et en poppers. 

ETAPE 6: La post production
Le montage: Attention à bien respecter cette règle d’or. Pas de plan de plus de 4 secondes. Jamais. C’est interdit.  

Les effets spéciaux: des explosions, des monstres visqueux, des volutes de magie, des montagnes qui s’écroulent, des tempêtes, des démons effrayant, des temples maudits, des patates en slow motion … Tout est prétexte à profusion d’effets spéciaux. Le réalisme, c’est un truc de blaireau. Nous ce qu’on veut, c’est du spectaculaire, du grand-guignol, de l’excès, de la débauche. Chaque plan doit envoyer du pâté. S’il faut faire sortir des flammes des tétons de l’héroïne, et bien on fera sortir des flammes de ses tétons. 

Le bruitage: faire de chaque bruit quelque chose d’ éminemment impressionnant. Même la respiration de la chèvre du héros (il faut bien qu’il mange) doit filer les chocottes. 
La musique: restons classiques. Pour le film d’action d’époque, on a rien fait de mieux que le heavy metal ou Era. 

ETAPE 7: La promotion
Le film annonce: raconter la totalité du film en montrant toutes les scènes intéressantes. Le spectateur est un idiot, il croira que tu n’oserais pas tout lui donner dans un film annonce d’une minute trente. Alors que si. Il viendra quand même voir le film, et il sera dégoûté en sortant puisque le film annonce aurait suffi, mais ce sera trop tard, il aura déjà payé sa place.

L’affiche: Faut qu’elle soit dans les tons de marron beige, avec des effets métalliques. Il faut que tous les personnages principaux soient dessus et qu’ils aient l’air grave et sexy. Et derrière, on peut rajouter des squelettes. Brrrr.

La pub: Faire en sorte que les photos de tes deux acteurs principaux en train de s’adonner à la gaudriole sortent maintenant.

RESULTAT FINAL:



Hein que je l’ai réussie ma reconversion? 
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